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Coronavirus : « Sortez d'ici ! »… Olivier Véran s’emporte contre les députés à l'Assemblée

Le ministre de la Santé Olivier est sorti de ses gonds, mardi, devant les députés présents à l'Assemblée nationale

EPIDEMIE Le ministre de la Santé a vivement critiqué le vote des députés qui fixe la fin de l’Etat d’urgence sanitaire au 14 décembre, bien plus tôt que ce que souhaitait le gouvernement

« Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se battent pour sauver des vies. » Il ne nous avait pas habitués à de telles sorties. Olivier Véran a perdu son calme mardi soir devant l’Assemblée nationale, où les députés venaient de voter la fin de l’état d’urgence sanitaire pour le 14 décembre.

Le gouvernement voulait étendre cet état d’urgence, qui permet au gouvernement de confiner la population ou de limiter ses déplacements, jusqu’à mi-février, mais la majorité s’est retrouvée minoritaire au moment du vote.

"Sortez d'ici !" : le gros coup de gueule d'Olivier Véran à l'Assemblée nationale


Un décalage « total »

Le ministre de la Santé, était en visite l’après-midi même au Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (Essonne). « Quand je suis rentré au ministère, il y avait le débat parlementaire à la télévision. On m’a expliqué que les députés étaient en train d’applaudir la fin de l’état d’urgence mi-décembre et la fin du confinement à la fin du mois de novembre. Le décalage était tellement total que j’ai décidé de venir dans l’hémicycle ce soir », a-t-il expliqué.

Olivier Véran a évoqué sa rencontre avec des soignants « qui étaient déjà présents au pour la première vague ». « Ils m’ont raconté comment ils s’étaient démenés au cours des mois qui ont suivi la première vague, pour former des soignants pour les épauler au cas où l’épidémie reprendrait. Si ça vous intéresse… », continue le ministre, qui est alors coupé par les protestations des députés. « Pendant près de dix minutes, les soignants nous ont expliqué qu’il fallait de la spécialisation pour retourner un malade lorsqu’il est intubé, lorsqu’il a un syndrome de détresse respiratoire aiguë ».


Véran raconte la « réalité » des hôpitaux

« Je suis rentré dans deux chambres à Corbeil-Essonnes », continue le ministre qui raconte avoir vu un jeune homme de 28 ans dans le coma, un autre de 35 ans en surpoids. « C’est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés, si vous ne voulez pas l’entendre sortez d’ici », s’emporte-t-il. « Elle est là la réalité de nos hôpitaux ! Vous êtes en train de débattre de sujets alors que nos soignants se débattent pour sauver des vies », crie le ministre, sous les applaudissements de son camp et les huées de l’opposition.

Le gouvernement a divers moyens de revenir sur ces votes litigieux avant l’adoption définitive du projet de loi, prévue vendredi. De retour au Palais-Bourbon, le ministre de la Santé Olivier Véran a peu après demandé la « réserve des votes » sur l’ensemble des amendements et articles restants, ce qui remet les scrutins au moment où le gouvernement le choisira. Le Sénat, dominé par l’opposition de droite, avait lui limité vendredi dernier le prolongement de l’état d’urgence sanitaire au 31 janvier.

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